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god of war 2

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Message  da6c Mer 18 Juin - 19:37

Aussi tenace, brave et entraîné que les 300 spartiates de Leonidas réunis, Kratos avance sans jeter un regard en arrière. Déterminé à régler ses comptes dans les hautes sphères du pouvoir, le guerrier lève son glaive, signe annonciateur de lendemains sombres pour l'Olympe et éructe sa colère à Zeus qui ne peut plus dès lors que prier les dieux pour que son règne ne s'achève point. L'histoire avance, les maîtres des cieux reculent pendant que le petit homme scande sa colère et laisse parler sa rage.


N'ayant ô grand jamais côtoyé le Médiocre, toujours au-dessus du très bon, God Of War s'imposa naturellement comme un chef-d'oeuvre incisif et survolté dans le domaine du beat'em all. Aussi percutant qu'une bonne droite dans la figure, l'oeuvre de Sony Computer en laissa plus d'un groggy, ce qui fut bien légitime vu qu'aucune publicité, ou presque, n'avait mis en avant cet étrange petit guerrier au teint pâle et au nom disgracieux. Ainsi, alors qu'on s'attendait à une simple collation, on déposa le Graal à nos pieds, ce qui, vous l'avouerez, aurait surpris n'importe quel chaland, amateur ou non de mythologie et d'action flamboyante. Sony tenait là une nouvelle Franchise avec un grand F et entendait bien en profiter quitte à multiplier les épisodes au détriment d'une quelconque originalité. Pourtant, God Of War II est un cas un peu particulier dans le sens où les développeurs ont pris leur temps pour peaufiner leur titre en ne cédant pas aux sirènes du capitalisme qui nous auraient, certes, permis de retrouver Kratos avec quelques mois d'avance mais Dieu seul sait sous quelle forme.

La beauté des décors n'attend pas le nombre des niveaux.
Ainsi, il convient d'être clair dès le départ. Oui, God Of War II reprend à l'exact ce qui a été réalisé dans le premier épisode, sa construction étant claquée sur celle de son aîné, mais la maestria des programmeurs, designers et scénaristes a permis de glorifier un héros qui atteint ici l'apogée de son art. En somme, God Of War II est un add-on de luxe, une extension fastueuse et si derrière les paravents de la nouveauté pointent des réminiscences du précédent volet, la beauté des décors, le gameplay brutal, sanguinaire, et le scénario sagace confinent une fois de plus au génie. Au final, la surprise s'efface mais laisse malgré tout le joueur médusé par tant de richesse culturelle et graphique. Divine Retribution se veut donc plus violent que son grand frère mais aussi et surtout plus ambitieux en terme de recherche architecturale et scénaristique. Sans vous révéler les tenants et aboutissants du synopsis, sachez seulement que cet opus nous narre le combat épique de Kratos qui défie le roi des dieux, Zeus lui-même. Si la quête du spartiate le mènera aux confins de la Terre et du temps, on ne peut nier que la longévité du soft reste toujours aussi relative. A peine plus long que celle de God Of War, il vous faudra compter sur une dizaine d'heures pour voir le bout de l'aventure qui se paye le luxe de se clôturer sur un des plans les plus frustrants de l'histoire du jeu vidéo ou comment maîtriser le teasing avec une outrecuidance éhontée.

L'ombre se déplace et le miracle visuel se découpe sur fond de vision poétique.
Malgré cette durée de vie rachitique, la progression, qui bénéficie une fois encore d'une absence de temps de chargements, se veut encore plus limpide et bien plus éclectique en terme de phases de jeux. Si l'aspect beat'em all se taille la part du lion, il faut tout de même rendre hommage aux développeurs qui ont réussi à y inclure de façon très naturelle deux phases de shoot'em up durant lesquelles vous aurez le plaisir de virevolter dans les airs à dos de Pegase. En sus, on retiendra également un level-design mettant souvent en avant la nouvelle aptitude du spartiate lui permettant de s'accrocher au plafond, ainsi que les ailes d'Icare synonymes de vol plané. Malheureusement, il faut avouer que la jouabilité associée à cet élément est assez chaotique dans le sens où le double saut et le vol plané utilisent la même touche. En fait, si pour planer, il suffit de presser une fois et de laisser appuyer la touche Saut, le tout est bien trop sensible et il arrive très souvent qu'on plane alors qu'on a décidé de réaliser un double saut. Une erreur de parcours donc, d'autant qu'il eut été très aisé de pallier à ce problème en optant pour une combinaison de deux touches par exemple.

Peu nombreux mais intenses, les deux passages à dos de Pegase permettent de nous rapprocher de l'Olympe.
Pour rester dans les nouveautés, outre la panoplie d'armes inédites (marteau, lance) auxquelles viennent se greffer quelques anciennes (arc, lames d'Athéna) et de sorts magiques, qui peuvent gagner en puissance grâce aux orbes rouges récoltées, on a désormais la possibilité de s'accrocher à certains bouts du décor ou de ralentir le temps. J'évoque simultanément ces aspects car ces deux techniques sont parfois mises à contribution lors de phases de plates-formes chronométrées. Tout ceci concourt donc à insuffler à God Of War II une dimension plus sophistiquée à défaut d'être plus ouverte. Ainsi, malgré une liberté d'action cadenassée par une avancée linéaire et des scènes démentielles s'enchaînant à intervalle régulier, on ne peut qu'adhérer aux propos des développeurs qui ont préféré opter pour un soft dirigiste mais synonyme de dimension plus hollywoodienne. De fait, les actions contextuelles abondent encore plus que par le passé, aussi bien durant les combats que durant certains passages amenés par le scénario. En outre, l'utilisation desdites actions renvoient plus que jamais au cinéma de John "Conan le barbare" Milius ou plus récemment celui de Zack "300" Snyder en privilégiant la fulgurance des coups et la barbarie du héros qui n'hésite jamais à couper du membre pour s'ouvrir une voie royale.

Ne pouvant switcher qu'entre deux armes une fois dans le jeu, vous devrez passer par ce menu pour faire votre choix.
Si je l'ai mentionné plus haut, je me réserve le droit de revenir sur le côté artistique du jeu qui sonne comme le dernier pied de nez de la PS2 aux récentes Xbox 360 et autres PS3, (Wii ?). Si God Of War avait déjà clairement défini une charte graphique irréprochable, le second volet va encore plus loin en multipliant quelques-uns des plus beaux plans issus d'un jeu vidéo. La fragilité de certains décors, la finesse quasi angélique de fresques dépeignant des villes exsangues, piétinées par les dieux, l'ancien combat des Titans face à Zeus relayé par des cinématiques en CG d'une beauté à couper le souffle, rien n'est laissé au hasard. Ces traits, ces lignes gracieuses, ces aquarelles soyeuses offrent à GoW II une véritable identité graphique et si il convient de nuancer le tout (l'aliasing étant omniprésent durant les cinématiques utilisant le moteur de jeu), nul doute que nous tenons là une oeuvre d'art où comment des 0 et 1 peuvent donner vie à une exceptionnelle vision artistique.

Le blizzard voulut avaler le petit homme mais son coeur bouillonnant de rage ne l'entendit pas de cette oreille.
On émettra tout de même un léger bémol concernant les boss, plus nombreux qu'ultérieurement mais moins impressionnants. Et quand bien même, ils restent malheureusement trop faciles à battre, un ou deux se contentant même de poser en attendant leur sentence. Ceci vient peut-être aussi du fait que Kratos est plus tenace que jamais, tout auréolé qu'il est d'une nouvelle puissance divine (le pendant de la Rage des dieux du premier GoW) lui permettant de disposer d'un regain de puissance durant quelques secondes. Pour battre la cadence, le jeu se pare également d'une bande-son absolument fabuleuse, les compositions guerrières étant temporisées par des plages plus douces lors de vos pérégrinations contemplatives. Le doublage français, jouissant d'une bonne direction pour éviter tout débordement vocal disgracieux, apporte la touche finale et délègue une once de charisme supplémentaire à notre héros ainsi qu'aux personnages gravitant autour de lui.

De la simplicité d'un éclairage pour embellir un plan déjà superbe à l'origine.
En substance, on ne peut pas dire que God Of War II innove même s'il s'est évertué à injecter du sang neuf à une franchise en passe de devenir une des plus précieuses du marché. Pourtant cette stagnation dans la narration et la construction ne fait point d'ombre à un titre plus vigoureux, plus féroce, plus vivant. Il va sans dire qu'au-delà de l'impression de déjà-vu, celle de parcourir un chef-d'oeuvre prévaut et nous étreint un peu plus à mesure qu'on évince nos ennemis ou qu'on s'abreuve de paysages à la beauté crépusculaire. Pour conclure, on saluera aussi des énigmes dont la quantité et la qualité ont été revues à la hausse ainsi qu'une difficulté parfaitement gérée. Kratos ne faiblit donc pas et s'il devra fléchir à plusieurs reprises ce sera pour mieux se relever afin de poursuivre sa quête vengeresse. Zeus n'a pas fini de trembler car désormais le champion des Titans entend bien régner sur toute une fratrie de dieux pleurnichards en faisant valoir son droit de vie et de mort. Il ne reste plus qu'à suivre le fil d'Ariane pour voir ce que l'avenir nous réserve mais gageons qu'il sera fait de calmes olympiens et de batailles homériques.

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